L’histoire du vinyle et des disques microsillons

Successeur des 78 tours, les disques microsillons ont connu un succès remarquable au XXe siècle. Il faut dire que dès leur création, ils affichaient l’une des meilleures sonorités de l’époque. C’est sans doute ce qui leur a permis de s’imposer sur le marché et de susciter l’engouement du public. Entre musique et passion, découvrez l’histoire palpitante de ces merveilleux accessoires en vinyle qui ont fait les belles heures musicales de la deuxième moitié du XXe siècle et qui continuent de se faire une place dans l’actualité.

Le microsillon et ses premiers succès

Créé en 1948 par la maison de disque Columbia, le disque microsillon a très vite remplacé le modèle des 78 tours. Cela est dû aux nombreuses améliorations qui ont été apportées à sa structure. En effet, le disque microsillon avait une capacité de réduction du bruit de surface beaucoup plus élevée que les modèles qui l’avaient précédé. Comparé aux 78 tours, il était plus résistant.

En outre, l’utilisation du vinyle comme matière de fabrication a réduit la durée et les coûts de production. Elle a également contribué à la conception d’un disque au design plus unique. Le disque microsillon s’est très vite distingué par sa supériorité acoustique. La taille de ses sillons étant réduite, il n’avait aucune difficulté à allonger le temps d’écoute.

Le déclin du disque vinyle

Malgré le succès fulgurant qu’il a enregistré à sa création, le disque vinyle a amorcé une phase de décroissance. Dans les années 1983, Philips lança la commercialisation de ses nouveaux disques compacts (CD) sur le marché. Dès lors, le public se met à faire des comparaisons entre ce modèle et le disque microsillon. Les critiques négatives qui résultaient de ses comparaisons revenaient, en partie, au microsillon : taille, fragilité, rayure. L’heure était au numérique. La qualité sonore fut pourtant décriée par certains. Quant aux incroyables pochettes de 33 tours qu’avaient connu les années vinyles, voilà qu’elles se trouvaient réduites à un format 6 fois plus petit.

Bref. Avec tout ça, le disque vinyle a enregistré une baisse considérable de sa popularité. Une situation qui ne s’est pas arrangée avec le temps. Au XXIe siècle, la musique en ligne fit son apparition au plus grand désarroi de l’industrie du vinyle, mais aussi des CDs. De nombreux amateurs de microsillon se sont alors mis à écouter leurs musiques en ligne. Certaines statistiques récentes ont montré qu’en 2020, la musique sur support matériel n’occupait que 7 % du marché mondial. Finies les Cédéthèques qu’on exhibait aux amis de passage, les vinyles comme les CD se sont volatilisés.

Le renouveau des disques microsillons

Dans les faits, la demande de disque microsillon a indubitablement baissé au cours des dernières années. Toutefois, cette évidence n’implique pas que leur production s’est arrêtée. En effet, de nombreux collectionneurs se sont remis à la quête des disques vinyle. Que ce soit à des fins commerciales ou personnelles, ceux-ci ont remis l’industrie du vinyle à flot.

En 2016, les ventes de cette industrie ont d’ailleurs atteint leurs meilleurs niveaux au Royaume-Uni avec plus de 3 millions de disques vendus. Au cours de l’année 2019 aux États-Unis, ils ont dépassé la barre des 220 millions de dollars. Cela équivaut à un retour en force du vinyle sur le marché de la musique enregistrée. Aujourd’hui, il est même considéré comme la troisième source de revenus sur ce marché. En France, il a également gagné en popularité auprès de plusieurs studios de production.